Le Vel' d'Hiv'..Tous déportés, Vingt survivants.
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deportes du velodrome d'hiver
Les rafles qui se sont poursuivies jusqu'au 17 donnent au 18 juillet le bilan officiel suivant : 3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants, soit 12 884 personnes. Ce chiffre parait insuffisant aux chefs de la Gestapo qui incriminent la complicité de la population. A côté des 28 000 Juifs prévus, la chasse finalement s'avère décevante. Mais on espère que, dans les jours suivants, des délations permettront de récupérer quelques fuyards. Et il y en aura !
Tandis que dans le Vel' d'Hiv' les malheureux attendent pendant sept longues journées que l'on décide de leur sort, on organise leur évacuation. Il s'agit surtout d'une question de transports, la situation sur le front russe ayant mobilisé une grande quantité de convois à l'est de l'Europe.
Darquier de Pellepoix et Danneker confèrent dès le 15 juillet afin de décider les modalités de « transplantation » des Juifs (euphémisme destiné à ne pas impressionner la population française).
Les enfants, qui croupissent déjà près de leurs parents dans l'enceinte duVel' d'Hiv', seront déportés avec leur famille, d'abord dans des camps français, puis, au fur et à mesure des possibilités de transport, vers l'Allemagne. Leur sort est désormais inexorablement scellé.
la déportation des juifs de France
A partir du dimanche matin 19 juillet, l'évacuation du Vélodrome commence. Les prisonniers, malmenés comme du bétail, remontent clans les autobus qui les ont amenés. Peu à peu, et jusqu'au jeudi suivant, par petits paquets, on les extirpe de ce cloaque, ils revoient la lumière du soleil, respirent l'air de la ville qui doit leur paraître aussi pur que celui des champs. On les débarque gare d'Austerlitz, avant de les transporter à Drancy, autre univers concentrationnaire où les attendent de nouvelles souffrances, de nouvelles cruautés.
Le 19 juillet, mille internés,. des hommes pour la plupart, arrachés à leurs familles, sont enfermés dans des wagons à bestiaux au milieu d'insoutenables scènes de désespoir. A partir de cette date, les trains ne vont plus arrêter d'évacuer les raflés du Ver d'Hiv' vers l'Allemagne... et les fours crématoires d'Auschwitz.
Sur les douze mille victimes du Jeudi Noir, seule une vingtaine de rescapés reverra Paris libéré. Une vingtaine ! Et pas un seul des 4 051 enfants.
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Les Juifs en France